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Eliane Castelnau, architecte pionnière au Maroc

  • Photo du rédacteur: Umayma
    Umayma
  • 1 sept. 2023
  • 2 min de lecture

C'est avec beaucoup d'émotions que j'entame la rédaction de ce post, à propos d'une architecte qui m'est chère. Notre histoire commence en septembre 2021 lorsque je décide de travailler sur un sujet reliant l'architecture, le Maroc et le Protectorat. De fil en aiguille, mon sujet s'est resserré et orientée vers Eliane Castelnau, la seule femme dans le domaine durant la seconde moitié du XXe siècle. A l'occasion de son centième anniversaire, je souhaite lui consacrer une petite place parmi les divers sujets que je traite. Je n'aborderai que certains points de sa carrière et de l'impact qu'elle a eu. Pour plus d'informations, je vous renvoie à mon travail de recherche consultable ici: L'architecture d'Eliane Castelnau : Exemple d'une conception spécifique au Maroc.



L'histoire d'Eliane Castelnau commence bien avant le Maroc, lorsqu'elle fréquente l'atelier Perret à l'école des Beaux-Arts de Paris, dont elle sort diplômée en 1951. Elle y fait également la rencontre d'Henri Tastemain, qu'elle épousera par la suite, et avec qui elle partira pour le Maroc. Le couple a fait partie du groupe des architectes installés au Maroc, ayant produit une architecture remarque post-Protectorat. Parmi eux, on retrouve d'autres noms comme ceux de Jean-François Zevaco, Louis Riou, Jean-Paul Ichter, Mourad Ben Embarek, Abdeslam Faraoui, Patrice de Mazière … La plupart d'entre eux sont d'origine française car il n'y avait pas de possibilité de formation pour devenir architecte au Maroc. Ainsi, seuls ceux qui le pouvaient, et ils étaient peu nombreux, partaient en France pour obtenir le diplôme.

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Sa principale contribution a été dans l'architecture de santé, principalement à Rabat, la capitale marocaine. Depuis le centre d'hygiène Bab-el-Had (1967), passant par le colossal CHU Avicenne (1970-1982) et l'hôpital militaire d'instruction Mohamed V (1999). On lui compte également des productions dans des projets de logements, d'écoles, de bureaux, de barrage … Le prix qu'elle a reçu en 2016 par l'association ARVHA, mention spéciale pionnière vient couronner de succès sa carrière au Maroc.

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On recense quelques écrits à son sujet, notamment Jean-Louis Cohen, Joseph Abram, Stéphanie Mesnage … Seulement, on ne lui a pas vraiment accordé la place qu'elle mérite au vu de sa contribution architecturale. Elle n'est souvent abordée qu'à travers le prisme du genre dans la profession architecturale, et très faiblement pour aborder sa conception et son architecture à proprement parler.

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La spécificité de son architecture réside dans une conception alliant des références modernes, classiques et traditionnelles marocaine. Son principe est de composer une architecture régionaliste, se soumettant au respect de l'architecture locale (implantation, matériaux, forme, rapport à l'extérieur …). Les associations et collectifs comme Casamémoire, MAMMA, RHAM mettent en place des actions visant à la médiation, valorisation et préservation de ce patrimoine de l'architecture moderne du Maroc. Par ailleurs, un appel à communication pour la première journée d’étude du réseau RHAM se tiendra au Centre Jacques Berque le 20 février. Si le sujet vous intéresse, vous avez la possibilité d'envoyer une contribution jusqu'au 30 septembre, en vue de participer à cette journée d'étude.



 
 
 

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