top of page

Une histoire d'idées

About

Imaginez-vous ici dans un refuge, ici plus rien ne compte, nous sommes libres. Il n'y a plus de limites ou de catégories, pourquoi devrait-il y en avoir ? Ces catégories ne nous contraignent-elles pas plus qu'elles nous libèrent ? Ici je parlerai de tout ce que j'aime, de ce qui me passione, de ce qui m'intéresse, je partagerai avec vous mes découvertes, ...

IMG_0207.PNG.png
IMG_0207.PNG.png

© Thomas Pesquet

Depuis l'espace

Est-ce que l'on apprécie ce que l'on voit, ou plutôt la signification que ce qui nous est renvoyé ? A première vue, je trouve cette photo juste incroyable, je retrouve un sens de l'architecture qui rentre dans une composition globale. La première chose frappante, c'est la force de la lumière, au service de notre activité. J'ai toujours trouvé les grandes villes éclairées très belles et attractives : Paris, Lyon, Bordeaux, New York, Tokyo, … toutes aussi incroyables les unes que les autres.

Mais ces lumières, cette densité, cette intensité de la vie humaine ne seraient pas un signal d'alerte ? J'ai fini par comprendre que ces paysages que j'aimais tant représentaient un véritable problème. La pollution lumineuse empêche certaines espèces, qui ont besoin du noir total, d'avoir un cycle régulier pour vivre, se reproduire, se nourrir, se déplacer, … On prive donc tout simplement certaines espèces de vivre dans un environnement adéquat, pire encore, nous participons à leur disparition.

 

La corrélation me paraissait farfelue, trop perchée, mais j'admets m'être trompée. J'ai longtemps mis de côté les considérations environnementales et écologiques, jugeant la non importance du sujet, l'absence de rapport et de danger. A nous de choisir la direction que nous voulons emprunter, il est encore temps d'agir, de sauver notre écosystème. Le destructeur et le sauveur ne font qu'un, tout est une question de choix. La question à laquelle je vous invite à répondre est la suivante : Quel monde voulons-nous laisser aux générations qui nous suivront ?

Richard Rogers n'est plus ...

L'architecte anglais s'est éteint dans la nuit de samedi 18 décembre 2021 ... Une grande figure de l'architecture nous a quitté. Cela créé toujours une sensation étrange d'apprendre la mort d'un personnage important, qui a marqué un domaine comme celui de l'architecture.

Il me semblait alors important de faire un petit tour sur sa carrière, pour lui rendre hommage à ma manière. Il a été l'associé de Norman Foster, a coconçu le centre Pompidou avec Renzo Piano en 1970, le centre de conservation du Louvre à Liévin, le bâtiment de la cour européenne des droits de l'Homme à Strasbourg, des habitations et quelques édifices industriels comme le siège du Lloyds. En 2007, il a reçu le Pritzker Prize, témoin de la richesse et de la novation de son œuvre.

 

Il n'a pas beaucoup construit en fin de compte, mais c'est surtout sa vision de l'architecture qui marquer son passage : une vision très vivante, d'un espace continu et perméable, une architecture très high-tech.

Je n'ai pu visité que le centre Beaubourg, carrefour de culture, me permettant de prendre de la hauteur et de voir Paris de haut, la vue que je préfère. Alors rien que pour ça, merci infiniment.

"La constance est le changement, … mon but est d'adapter les bâtiments aux besoins des gens"

rogers piano.jpg

©Royal Academy of Art

Le séisme

A mon pays bien-aimé, celui qui sur lequel dès que je pose les pieds, me sens accueillie chez moi, parmi les miens. Mon pays est meurtri, endeuillé, blessé, comment le soulager ? Depuis mon lit où j'ai senti une petite secousse, je ne pouvais imaginer l'ampleur des dégâts. Une pure catastrophe certes, mais qui a montré au monde que le Maroc se suffit à lui même. J'ai observé de mes propres yeux cet élan de solidarité qui ferait pâlir les pays les plus solides.

" La principale force du Maroc aujourd'hui, dans ces heures terribles, horribles, c'est les Marocaines eux-mêmes "

Une question désormais se pose, comment rebâtir ? Beaucoup ont blâmé la terre, matériau omniprésent de construction dans ces régions, comme principal responsable. Qu'en est-il réellement ? La terre, c'est l'identité de ce paysage, un matériau local par excellence, permettant aux habitations de rester fraîches en été et chaleureuses en hiver. La terre seule ne peut résister à de telles secousses, certes, il faut alors intégrer les techniques contemporaines pour renforcer la structure. Ainsi le paysage et l'identité restent préservés, et prend le dessus la sécurité.

Parce qu'une image vaut plus que des mots (maux), je ne peux que me lamenter face aux pertes patrimoniales colossales subies. Des joyaux de l'humanité réduits en poussière, que seul l'imaginaire est capable de reconstruire. Nous, les architectes, avons une grande responsabilité face aux victimes, celle de leur redonner envie de vivre, là où ils y ont perdu goût. 

image.png
image.png

© ParisMatch

© TripAdvisor

Abonnez-vous pour ne rien manquer !

Merci pour votre envoi !

bottom of page